J’ai toujours été intrigué par le design et l’aménagement des véhicules récréatifs européens. Les formes, les accessoires, la déco me semblent plus nets, plus compacts, plus conviviaux. Il y a quelque temps j’ai eu la chance de voir une mini-caravane au style européen, mais conçue et fabriquée à Québec, l’Eurolite.
8 ans de travail
L’Eurolite est le fruit de huit années de travail d’un passionné, M. Raynald Tremblay, idéateur et concepteur de ce véhicule exceptionnel en tout point. Amateur de voile, M. Tremblay a intégré la technologie de la fabrication des bateaux à celle du VR. La caravane, dont il n’existe qu’un seul exemplaire, pourrait certainement se tailler une place enviable dans le marché si elle était manufacturée. Pesant environ 2,000 livres, d’une longueur de coque de 12 pieds pour une longueur hors-tout de 15 pieds, cette mini-caravane est munie d’une salle de bain, de trois comptoirs distincts et de nombreux rangements. On compte une quantité surprenante de sept tiroirs dont quatre sont dédiés aux vêtements, sans parler du nombre impressionnant de fenêtres à double paroi, toutes munies de leur moustiquaire et de leur store. La dinette est dotée d’une table pliante escamotable et les coussins des banquettes, intégrant un appui lombaire, sont fabriqués sur mesure. Une moustiquaire intégrale escamotable est disponible lorsque la porte d’entrée est ouverte.
Design et matériaux de haute qualité
Quand on regarde la caravane, on peut immédiatement juger de sa qualité de fabrication. Sa forme distincte et le fini extérieur brillant, les divers éléments chromés ainsi que les fenêtres de style euro suggèrent un produit haut de gamme. Les détails ne mentent pas. La surface extérieure en « filon », dont certaines parties sont recouvertes d’un film protecteur (wrap), est très lustrée et facile d’entretien. Toute la visserie, la boulonnerie, les chaînes de sécurité et même la main d’accouplement sont en acier inoxydable, celles-ci combinées au châssis en aluminium permettront au VR de ne pas subir de dégradation due à l’oxydation et à la rouille et ainsi conserver sa valeur. Notons au passage que la fournaise, la cuisinière avec four et plusieurs autres pièces d’équipement proviennent d’Europe.
Élaborée pour résister aux infiltrations
Techniquement, M. Tremblay a utilisé les mêmes adhésifs ainsi que les mêmes concepts d’étanchéité que l’on retrouve dans la construction nautique. Incorporé à l’intérieur de la cellule de la caravane, tout le filage est protégé de l’eau et de l’humidité. Le principe permet d’y avoir accès de l’intérieur sans avoir à ouvrir les cloisons. Le faisceau de multiples fils de même que la plomberie suivent une sorte de « corridor technique » garantissant un accès facile en cas de besoin. Même principe pour les conduits de propane circulant sous le plancher et passant à travers celui-ci à trois endroits à l’aide de passe-cloisons spécifiquement conçus pour le gaz, tous les fils et accessoires traversant les murs, le toit ou le plancher, le font par le biais de passe-fils industriels étanches: la recherche presque obsessionnelle de l’étanchéité se détecte partout. Même les fameux joints de scellant extérieurs qui sont le cauchemar des propriétaires de VR sont invisibles sur l’Eurolite.
Un prototype grandeur nature fait de carton
Afin de construire la roulotte de ses rêves, M. Tremblay l’a d’abord confectionnée en carton avec structure de bois. Un patron de taille réelle pour imaginer en trois dimensions l’espace, les formes et les commodités que devrait avoir sa mini-caravane. Avec l’aide de quelques collaborateurs, l’esquisse tridimensionnelle a été reproduite en 3D sur ordinateur avant de voir le jour: ce travail informatique a été transmis à un sous-traitant qui a procédé à la découpe de l’ossature des murs à la CNC (commande numérique par ordinateur). Petit à petit, au fil des années, M. Tremblay a assemblé, pièce par pièce, à force de recherches et de réflexions, sa caravane qu’il a baptisée Eurolite, un clin d’œil à sa source principale d’inspiration: l’Europe.
Une aventure qui se poursuit
Après avoir sillonné les routes tout l’été, fait tourner bien des têtes et enclenché bien des conversations, M. Tremblay et sa conjointe ont pu expérimenter le confort et les avantages de leur mini-roulotte. Au moment de notre rencontre, M. Tremblay se préparait à entreposer le VR pour la saison froide. Mais ce passionné n’a pas dit son dernier mot, un autre projet est déjà en marche dont la nature est secrète pour le moment. C’est à suivre…
M. Tremblay invite les gens d’affaires, qui seraient intéressés à produire son Eurolite à l’échelle commerciale, à communiquer avec lui via son adresse courriel :
Texte et photos : Le Guide du VR© en collaboration avec M. Raynald Tremblay
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